L’Historique
Implantée depuis 1823 à Châteaudun, l’école Sainte-Cécile a été complétée par un collège en 1856.
1823 – 1886
Si le Père DUJARIE crée en 1806, après la Révolution donc, la congrégation des Sœurs de la Providence à Ruillé-sur-le-Loir, c’est en 1823 qu’il signe un contrat avec la ville de Châteaudun, pour que les Sœurs s’installent dans une maison rue des Empereurs, où il fonde une « école communale congréganiste ». Dès lors la vie des Sœurs de la Providence est intimement liée à celle des habitants de la cité dunoise.
En 1870, par exemple, l’école ne souffrira pas de la « bataille du 18 octobre », aussi elle se transforme en hôpital… Quant à la Supérieure, elle se fait remarquer par son courage, en s’interposant entre un malheureux père de famille et les Prussiens qui voulaient le fusiller ; elle obtient sa grâce et ainsi le sauve !
1886 – 1945
Dans le tumulte de la promulgation de la loi de Jules Ferry (1881) portant sur la laïcisation, la gratuité et l’obligation de l’enseignement, une ancienne élève Mme Renard, et son fils, abbé et directeur du grand séminaire à Chartres, se portent acquéreurs en 1886 d’un immeuble situé à l’angle des rues de Jallans et St Valérien, assurant ainsi l’avenir de l’école.
En deux ans les travaux sont réalisés, et la bénédiction de l’école a lieu le 17 février 1889 : l’institution est alors placée sous le patronage de la vierge romaine Ste Cécile. Située sur le flanc nord de l’église St Valérien, on ne peut rêver meilleur augure ! Qui plus est à 100 ans d’intervalle, ce lieu enlevé à l’église (c’était le cimetière) lui revient, non plus pour la déposition des morts mais pour l’éducation chrétienne des vivants ! Ainsi ancrée, l’institution survit aux aléas politiques et sociaux liés à la séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905.
Lors de la 1ère guerre mondiale, l’établissement est à nouveau transformé en hôpital. Pendant la 2ème guerre mondiale, la « maison Sainte Cécile » connaît les épreuves de l’occupation allemande ; il y a quand même une rentrée scolaire 1940/41, mais l’école subit de plein fouet les problèmes de ravitaillement, de chauffage et d’habillements pour les enfants les plus pauvres. L’institution survit jusqu’à la libération de Châteaudun le 17 août 1944, grâce au courage des sœurs et à la grande charité des Dunois, et on découvre qu’elles ont accueilli dans la plus grande discrétion un grand nombre d’orphelins.
1945 – 1989
Le 1er mars 1950, nait l’APEL sous le nom de « Association des Parents d’élèves de l’Ecole Sainte Cécile de Châteaudun ». Puis en 1956, après un an de travaux, s’élève un collège flambant neuf en bordure de la rue de Jallans, opérationnel à la rentrée 1956/1957. En septembre 1960, les classes enfantines et élémentaires passent sous contrat simple avec l’Etat. De 1961 à 1964 l’Institution prolonge sa cure de rajeunissement : une cuisine est construite et le réfectoire est complètement rénové.
La mixité est effective, au collège à la rentrée 1968, à l’école en 1973. Ainsi, un jumelage de l’école des garçons « Saint Joseph » et de l’école des filles « Sainte Cécile » est mis en place pour les classes primaires en 1969 ; Mme Carcélès en devient la 1ère directrice laïque, affectée dans les locaux de la rue de la Madeleine.
En septembre 1972 les classes du collège passent à leur tour sous contrat d’association avec l’Etat. Une OGEC gère alors l’Institution, constituée essentiellement de parents d’élèves, soucieux de travailler au développement et à l’extension de l’école, en assurant une gestion saine. Dix ans plus tard, en 1982, la dernière directrice religieuse, Sœur Annette, prend en charge l’établissement, jusqu’en 1989. Les sœurs quittent la direction, et quittent Châteaudun.
1989 – 2016
Dès les années 60, l’Institution s’est ouverte au monde par des échappées en France, notamment en Normandie ; dans les années 80, par des escapades en Angleterre, puis en Allemagne et en Espagne ; dans les années 90, par une « initiation européenne » en anglais, époque des représentations théâtrales des œuvres de Shakespeare ; et par le chant choral. Par le sport, et la création de l’ASSEL en 1968 (UGSEL aujourd’hui), elle se mesure aux autres dans diverses compétitions aux niveaux départemental, régional, voire national : basket, hand, gymnastique, cross, athlétisme.
Au début des années 90, elle se dote d’un CDI, implanté dans les anciens dortoirs du collège délaissés en 1973. Mais Sainte Cécile c’est aussi la solidarité : opérations « actions-écoles », partenariat avec la Croix Rouge (années 90), le Secours Catholique, la Conférence St Vincent de Paul, les « restos du cœur » (années 2000), le Téléthon, les rencontres avec nos aînés… Enfin, avec la mise en place d’une trame pastorale, c’est l’expérience à nulle autre pareille dès 1999, d’un cheminement sur les chemins de Compostelle… Les directions laïques se sont succédé, chacune apportant sa pierre à l’édifice, jusqu’à ce jour de septembre 2016, où le collège s’est déplacé sur le site de Nermont.